Vélo électrique: Il cartonne dans les villes bretonnes

En ville, le vélo, et plus particulièrement le vélo électrique, fait son chemin. Exemple en Bretagne, dans l’agglomération briochine, où le service de location de vélos vient de fêter ses trois mois. Rencontre avec une convertie de la première heure.

Svelte, dynamique, le teint clair et la mine enjouée, Evelyne Nicolas est devenue une adepte du vélo. À 55 ans, cette mère de famille de trois grands enfants, installée à Plérin, près de Saint-Brieuc, a fait le choix de troquer la voiture contre un deux-roues. Le grand pas, elle l’a franchi le 28juin dernier, lorsque l’agglomération briochine a lancé son service de location de vélos et surtout, de vélos électriques. «J’avais eu l’occasion d’en essayer un lors d’une journée découverte, à Saint-Brieuc. J’ai pris un congé le jour du lancement du service pour être sûre d’en avoir un».

500km en trois mois

Déterminée, EvelyneNicolas l’est incontestablement. Depuis le 28juin, sa voiture reste donc au garage pour ses trajets domicile-travail, soit 4km deux ou quatre fois par jour. Le calcul est vite fait. En trois mois, elle a parcouru 500km sur son deux-roues qu’elle loue 50€ le trimestre. À plus d’1,50€ le prix moyen du litre d’essence, l’économie financière est vite calculée. Mais ce n’est pas sa seule motivation. Employée dans une agence immobilière du centre-ville de Saint-Brieuc, la nouvelle cycliste avoue qu’elle apprécie surtout de ne plus avoir à se garer au centre-ville. «Avant, je stationnais assez loin de mon travail pour ne pas avoir à payer le parking qui coûte cher. Maintenant, je gare mon vélo en face de l’agence. Du coup, je mets moins de temps pour venir au travail qu’en voiture». Autre avantage, et non des moindres: «C’est un vrai plaisir de prendre le vélo le matin. Ça réveille. On se rend compte du temps qu’il fait». Pour ce qui est des inconvénients, elle déplore surtout le peu d’attention des automobilistes pour les deux-roues. «Il faut être très vigilant et j’avoue que les deux sens vélos, récemment mis en place à Saint-Brieuc, ne me rassurent pas», admet-elle. Comme Evelyne Nicolas, quinzepersonnes ont opté pour la location longue durée de vélos électriques proposée par le service Rou’libre de Saint-Brieuc Agglomération. Non pas qu’il n’y ait que quinze personnes intéressées par la formule. Mais l’offre est limitée. Aux vingt vélos électriques proposés initialement, dix sont venus s’ajouter mi-septembre.

Source et Crédits : Le télégramme 

L’essayer c’est l’adopter

Désormais, seize vélos sont proposés à la location au trimestre, six au mois, cinq à la semaine et trois à la journée. «Nous avons été débordés par les demandes, avoue Philippe Le Roy, responsable de l’espace Rou’libre. Je refuse chaque jour de nouvelles sollicitations. Trente vélos électriques pour 100.000 habitants, c’est très peu», admet-il. Dans sa toute petite boutique cernée de voitures, il reconnaît qu’il faut du temps pour faire évoluer les mentalités mais cette tendance est irrémédiable, assure-t-il. Les usagers du service le prouvent d’ailleurs. Tous ceux qui y ont goûté sont devenus «accros». Tous les abonnés ayant opté pour la location au trimestre, en juin dernier, ont renouvelé leur abonnement pour un autre trimestre. Au grand dam de ceux qui attendent leur tour…