Dernier atelier pour le groupe « Sortir du cadre ».

Lauréate de l’édition 2022 de l’appel à projet « Mobilisation et participation des citoyen·ne·s dans les démarches de transition énergétique et climatique », l’ALEC se penche depuis plusieurs mois sur la question des imaginaires en portant le projet innovant et exploratoire « Sortir du cadre ».

Un petit rappel sur le projet ? C’est par ici.

Ultime atelier pour le groupe.

Jeudi 19 avril, une partie des membres du groupe « Sortir du cadre » étaient présents à un ultime atelier (5 ateliers étaient proposés, chaque participant devant suivre au moins 3 d’entre eux).

Cet atelier de prospective (expérimental !) leur proposait de devenir architecte d’imaginaires et de s’adresser à vos pairs pour tenter de faire bouger les imaginaires.

Au cours des entretiens réalisés cet automne, plusieurs avaient en effet témoigné d’une certaine ambivalence sur le futur (optimisme/pessimisme), et insisté sur le besoin de sensibilisation et d’éducation pour faire avancer les transitions.

Une première séquence a permis d’introduire quelques notions (imaginaire, mythe, imagination), de faire le point sur la fonction des récits dans la société et d’identifier les acteurs de l’imaginaire.

Cette séquence a aussi permis de démontrer qu’il est possible d’agir sur les imaginaires, en construisant des narratifs et récits alternatifs et en jouant sur la norme sociale (dont la loi). Ce point a été illustré par des exemples des campagnes de prévention sur la sécurité routière et contre le tabac.

Pour conclure cette première séquence, les participants ont été invités à identifier les imaginaires qui ont conduit aux dépassements des frontières planétaires (Quels sont les imaginaires sous-jacents quand on nous pousse à acheter un voyage, un ordinateur, etc.) et se sont vu présenter une démonstration des techniques utilisées en publicité (notamment issues des sciences humaines : théorie de la hiérarchisation des effets).

 

Une deuxième séquence plus créative.

Une fois ces différentes notions intégrées, place à la séquence de création. Le but de cette deuxième séquence : contribuer à faire bouger l’imaginaire des cadres supérieurs en intégrant une équipe spéciale embauchée par l’agence du Ministère du futur, disposant d’un budget et de beaucoup d’indépendance pour concevoir des actions de communication. Il s’agit de faire changer les imaginaires pour inciter à aller vers les transitions de deux manières : susciter le désir (carotte) et s’appuyer sur des normes sociales (obligations, contraintes). Pour inspiration, une galerie d’affiches et de slogan avait été installée dans la salle. A l’issue de cette séquence, un exercice collectif d’analyse de l’image a été animé.

 

Les retours des participants sur cet atelier ont été très positifs, l’exercice de création, bien qu’inhabituel pour la plupart d’entre eux, s’est révélé être un très bon outil pour prendre de la hauteur et identifier efficacement les meilleurs leviers « humain » à actionner pour faire évoluer les imaginaires (en résumé : « sortir du cadre » !).

Il s’agit désormais de récolter les retours d’expérience sur ces différents ateliers et de discuter des suites à donner au projet !